dimanche 21 août 2016

Le vendredi 13 mai j'ai voulu mourir. 2e partie.

Je suis sortie, cela faisait 3 jours ou 4 peut-être que je ne m'étais pas lavée moi même. On m'avait tourné dans tous les sens alors que chaque partie de mon corps me faisait mal, pour les laver. Des inconnu.e.s, des infirmier.e.s. Et encore, maintenant je pouvais manger, je pouvais boire de l'eau si je voulais. Je pouvais me lever et marcher, faire pipi dans des toilettes et non pas dans une sonde installée dans mon urètre ou dans une bassine que tu dois laisser aux autres de nettoyer. Je pouvais bouger mes bras douloureux mais je pouvais les bouger et je n'étais plus attachée à rien. Rien de visible en tout cas.



* * * * * * *



Quand je suis sortie de la douche, c'était toujours là. Partout où je regardais. J'étais chez moi pourtant, c'est mon chez moi, ma safe place. Mais la peine était là. Elle était en moi, des pieds à la tête c'était là et j'avais l'impression que ça n'allait jamais partir.
J'étais seule à la maison, ma mère m'a appelé et elle a remarqué que je n'étais pas très bien, probablement à ma façon de parler et de réagir.
« Tu veux que je rentre du travail ? »
« Non. »

On a raccroché. Je savais pourquoi j'avais dit non, et je suis allée directement à la cuisine. Tout était à sa place, juste là où il fallait que ça soit. Sauf moi.
J'ai trouvé quelques vieux cachets de xanax, pas assez mais assez pour faire taire ma conscience. J'ai trouvé d'autres cachets, en une seconde j'en avait déjà avalé 25. Tout est allé très vite après, trop vite. J'ai bu de l'alcool pour faire taire la conscience que je ne me souviens même plus d'avoir entendu hurler. Le doute qui pointait tandis que j'avalais tous ces médicaments, partait, partait loin sans même que je m'en rende compte. Je vidais les plaquettes et j'avalais par poignées, ça devenait automatique. Je ne me souviens pas d'avoir pleuré. La douleur n'était plus là. Tous les cachets par contre, tous ceux qui avaient glissé le long de mon œsophage, était prêts. Prêts à tuer. C'était leur but, celui que je leur avait donné. Je me souviens d'avoir ris. Drôle de penser que la douleur d'être en vie arrête de te bouffer quand tu commences toi même à manger la mort.
Je ne sais pas combien de cachets j'ai avalé, on m'a dit plus de 200.
Pourquoi j'en ai pris autant ? Aucune idée. Peut-être parce que je voulais que ça soit bien fait ? Parce que je voulais être sûre ? Parce que mes mouvements étaient tellement mécaniques que je ne réfléchissait même plus ? J'ai arrêté un moment, je me souviens m'être installée dans la chambre de ma mère, c'est une jolie pièce, blanche et lumineuse. Je me souviens m'être installée sur son lit, encore enroulée dans la serviette de bain, je ne me souviens pas de comment je me sentais, de ce que j'ai fais et de rien après ça d'ailleurs. Je ne sais toujours pas par quel miracle les pompiers ont fini par rentrer chez moi. On m'a dit que j'avais dit quelque chose à ma petite amie, qui avait compris que j'étais danger etc etc je ne sais pas. Il paraît que j'ai aussi laissé une lettre de suicide. Je ne m'en souviens pas. Si personne n'avait appelé les pompiers, je serai partie tout doucement sans souffrir sans rien sans souvenirs sans douleur. J'aurais regretté.
Ce que je dis là dois sembler incroyable, prendre une décision aussi folle, juste comme ça, parce que ça va pas trop, mais c'est comme ça que je fonctionne. C'est pour ça que je suis dangereuse envers moi même. Et beaucoup de suicidaires sont sûrement pareil, je ne sais pas. Une idée, un pas, un autre, et puis celui qui fait tomber de haut. Celui qu'on a peur de faire depuis le début mais qui n'est que la suite des événements. Se sentir bien, se sentir mal, tout ça, ça rend fou. On en peut plus on veut juste que ça s'arrête. On veut pas nécessairement mourir avec un grand M, on veut juste que la peine s'arrête.
Sans que je m'en rende compte, j'ai repris conscience une seconde quand on me faisait rouler sur un brancard dans la salle de réa. J'ai vu le visage de ma mère et je me souviens m'être dit « ouf, i'm not dead. » apparemment je lui ai parlé et je lui ai dit un truc sans intérêt par rapport à une clef qu'on avait perdu. J'en ai aucun souvenir. Je me souviens juste de l'avoir vu, avoir vu le visage de ma mère et ce sentiment de soulagement. J'avais fait le pas de trop, celui qui m'a fait tomber de la falaise, mais on m'a rattrapé par le bout d'un doigt avant que je m'écrase sur les rochers.
Quand je me suis réveillée à nouveau, j'avais un tuyau dans la gorge, des fils à tous les bras et je ne pouvais rien faire « respire » je ne comprenais pas, comment ça respire ? « Respire » j'ai respiré. La machine à côté de moi à arrêté de biper. Le tuyau me faisait mal, je voulais parler je voulais boire de l'eau, j'ai toussé comme une folle pour l'enlever j'ai essayé de l'arracher avec mes mains mais j'étais attachée au lit, je pleurais ça me faisait mal je ne comprenais rien j'étais seule. Je crois que je me suis rendormie. Ma mère est venue me voir un peu plus tard j'ai essayé de parler, ça ne faisait que plus mal, je m'énervais je voulais l'enlever, l'infirmière me disait que tant que je respirais pas par moi même je devais le garder. J'ai parlé à ma mère en dessinant des lettres sur la paume de sa main. C'était la chose la plus rassurante que je pouvais faire jusque là.
On m'a dit que c'était un miracle que ni mes fonctions physiques ni mentales n'aient été atteintes.
Je suis restée 5 jours dans ce service de réanimation, dans ma chambre, un homme apparemment très malade. Je n'ai jamais vu plus que ses pieds, un paravent nous séparait. Puis vous connaissez la suite, j'ai commencé à me remettre, on m'a enlevé le tuyau de la bouche, j'ai vomi et vomi et vomi rien qu'en essayant de boire un peu d'eau, puis au fur et à mesure mon corps à repris conscience de toutes ses fonctions, respirer, manger, boire, faire pipi. J'étais sur pied, en quelque sorte. C'est juste après tout ça, après ces 5 jours qu'on m'a envoyé à l’hôpital de Clermont, dans l'Oise, service Rhenier 2.

Le CHI de clermont de l'Oise est une installation immense, on aurait presque dit un petit village. Je me suis retrouvée dans un service d'adulte. Quand je suis arrivée on m'a servi un repas, je me sentais à peu près bien à ce moment là, c'est là que j'ai rencontré Headen. Il avançait doucement en traînant des pieds, les yeux plissés, la bave glissant des bords de sa bouche. Il s'est assis en face de moi
« Sa---lut moi c'est Headen.........Et toi ? »
« Louve. » j'ai répondu en souriant. Ça allait encore. Ça allait. On a discuté un peu, juste un peu, c'était très dur de parler avec lui, il était arrivé quelques jours avant moi, il avait 20 ans, il avait fait une tentative de suicide et venait de changer d’hôpital car l'ancien ne lui convenait pas. Il m'a dit qu'il pensait que son cerveau n'était pas malade, que ça tombait pas malade un cerveau. Je lui expliqué que c'était un organe comme les autres, que le cœur peut tomber malade, que le cerveau le pouvait aussi. Il devait comprendre un mot sur deux de ce que je disais. Il a fini par partir en me serrant la main
« ra---vi de t'avoir rencontré »
Les infirmiers sont sortis du bureau principal, deux dames se sont présentées et m'ont mené à ma chambre, j'étais heureuse d'être seule dans une chambre et non pas avec quelqu'un d'autre. Elles ont commencé à faire la liste de toutes les choses que j'avais dans mon sac, le compte de mes fringues, mes sous vêtements, mes stylos, mes carnets, mes livres, tout était noté, listé. J'ai commencé à paniquer.
« On va enfermer tes affaires dans l'armoire à côté de toi, enfermé à clef et au bout de quelques jours tu y auras de nouveau accès. Pour le moment tu vas porter ce pyjama. » Et on m'a tendu ces deux pièces de toile bleue. Les larmes glissaient doucement le long de mes joues, j'avais peur et je réalisait que vraiment, vraiment j'étais enfermée, même plus d'identité, même plus rien. Juste mon visage, mon corps sous ces deux bouts de tissus oversized. Elles ont quitté la chambre et c'est là que tout à commencé à devenir noir.
J'ai remarqué les attaches en cuir pour les bras à mon lit, j'ai remarqué que l'armoire était la même que celle que j'avais quand j'étais en internat. J'ai remarqué que j'étais seule. Que j'étais dans un endroit que je ne connaissais pas, avec des inconnu.e.s avec des gens malades.
Quelque chose que j'avais oublié, que tout le monde avait oublié. Je n'avais pas pris mon traitement depuis des jours. Et comme chaque personne sous traitement fort, j'ai des symptômes de paranoïa et des semis hallucinations quand je ne le prends pas régulièrement. J'ai pleuré pleuré pleuré, toute la panique du monde était dans mon corps, et en bonne personne malade et suicidaire j'avais déjà trouvé au moins 5 moyens de mourir dans cette chambre même si elle contenait le minimum. Je pleurais pleurais. Une infirmière est venue. Elle a essayé de me parler, je n'entendais pas, j'étais dans ma propre psychose. On m'a ramenée au bureau principal avec des affaires et des papiers que j'avais à leur donner. Assis au bureau il y a avait un jeune homme, j'avais envie de lui balancer ses papiers à la gueule et aller m'enfermer dans ma chambre en attendant de pouvoir en sortir pour toujours. Mais il m'a forcé à rester et à expliquer ce qui se passait. Ce que j'avais.
« J'ai peur je devrais pas être là. »
« peur de quoi ? »
« Je sais pas je devrais pas être là je devrais pas être là sortez moi de là je veux appeler ma mère. »
« Si on regarde ce que tu as fait : c'est à dire avaler plus de 200 cachets dans le but de mourir, je pense que si, tu dois être ici. C'est temporaire. Et tu verras avec la psychiatre demain pour appeler ta mère. »

J'étais en colère j'étais en panique. J'avais envie d'hurler de tout casser de m'enfuir. J'avais aussi très précisément en tête les attaches en cuir de mon lit. J'étais coincée dans ma psychose et j'y suis restée plusieurs jours.
La première nuit fut affreuse, j'entendais des grattements à ma porte, des hurlements, j'avais peur comme jamais que quelqu'un rentre dans ma chambre, un inconnu, un fou comme moi, je mourais de peur. Au bout d'un moment les bruits se sont arrêtés, je suis restée encore une heure les yeux fixés sur la porte, au cas où. Le lendemain j'ai vu la psy après avoir refusé mille fois de sortir de ma chambre. Je ne suis sortie que 3 fois les 2 premiers jours. Pour faire des tests médicaux, et pour la psy. La docteure était très professionnelle, je lui ai répété les même choses que je m'étais répété dans ma tête toute la nuit, j'étais pleine de peur, de colère, de rage.
« J'ai pas ma place ici je veux sortir 
« vous avez quand même pris--
«Je sais 200 cachets blablabla j'ai compris je sais c'était mal je veux plus jamais faire ça je veux juste pas être ici je veux appeler ma mère je veux sortir d'ici j'ai peur j'ai peur. 
« Vous n'avez pas l'air de vous rendre compte à quel point ce que vous avez fait est grave. 
« Vous n'avez pas l'air de vous rendre compte à quel point j'ai peur ??? J'ose même pas aller aux toilettes. 
« Mais peur de quoi personne va vous attaquer ici 
« j'ai peur c'est tout » j'ai fondu en larmes en répétant que je voulais appeler ma maman, que j'étais encore un enfant que je voulais ma maman.

J'étais sûre quelle allait arriver en héros signer un papier et me faire sortir plus vite que quand je suis arrivée. 
Mais évidemment ça ne s'est pas passé comme ça. J'ai pu appeler ma mère un soir, ou, elle m'a appelé plutôt. Elle allait me laisser là, j'ai hurlé au téléphone j'ai crié j'ai pleuré. Je ne m'étais jamais sentie aussi abandonnée et effrayée. J'avais tout misé sur mon héros, sur ma maman, et là je n'avais aucune solution, plus rien, j'étais terrorisée. 


-Louve.

samedi 20 août 2016

TODAY IS A GOOD DAY

Today is a good day.

Que vous soyez neuroatypic ou neurotypique, il y a toujours des bons et des mauvais jours. Des mauvais jours, très mauvaises périodes qui sont plus difficiles pour certain.e.s que pour d'autres. -Je rajoute ici que la douleur, physique ou dans ton coeur/ta tête est très subjective. Tout cela dépend de qui tu es, de tes expériences, peut-être tes maladies, peut-être des traumas, peut-être d'autres choses. Gérer les choses et comment le faire, le temps que ça prend, est différent pour chaque personne sur terre.-
Parfois on se sent bloqué quelque part, aucun échappatoire, aucune porte de sortie, juste un mal être juste une erreur juste un mauvais très mauvais très mauvais mauvais moment. Et c'est extrêmement difficile de continuer sans tanguer sans pleurer, sans vouloir hurler, casser des choses ou se faire mal peu importe votre façon d'exprimer ce qui vous fait vous sentir bizarre, mal à l'aise, en colère, triste, affreuxse. On peut se SENTIR bloqué, et vous le savez autant que moi, on se retrouve toujours une fois ou deux ou trois ou 450 dans ce genre de situations et on y réagi comme on peut pour atténuer, mais. Mais. Mais. Mais, j'vous jure on est pas coincé.e.s !!!
Jamais bloqué avec une seule solution. Il y en a une qu'on peut privilégier mais il y en a pleins. Demandez de l'aide à vos proches, demandez de l'aide à n'importe qui. Le monde est remplis de gens pleins de bonnes intentions et parfois on tombe dessus autant qu'on peut tomber sur des gens moins friendly. Tournez vous sur quelqu'un.e appuyez vous en prévenant. Et si ça vous gêne, demandez.
"Bonsoir, je me sens pas bien du tout tu penses qu'on peut discuter ? Il est possible que je sois désagréable voire insupportable mais tu veux bien essayer de m'aider ?"
Croyez moi si ça gêne la personne en question, elle dira "oui je suis un peu occupé.e" ou alors "bah moi ça va pas non plus et je préfère être tranquille" ou même "dsl c'est soirée merguez avec la famille ce soir je suis pas dispo''. Ya pleins d'excuses à sortir. Mais si la personne à qui vous vous adressez vous dit "Oui je veux bien t'aider", elle le pense et elle le choisi.
Vous n'avez pas le droit de décider pour les autres et s'illes choisisent de vous aider, alors vous pouvez vous appuyer un peu. Vous soulager auprès d'eux. Quelqu'un.e d'extérieur à votre problème vous donnera un avis extérieur et sinon peut-être que cette personne vous fera juste des blagues, vous enverra des photos rigolotes ou vous diras que ça va aller et qu'elle pense fort à vous.

On vous aime. Il y a toujours quelqu'un.e, même dans l'ombre, même s'iel ne le montre pas assez ou pas trop, qui vous aime et pour qui vous comptez. Vous n'êtes pas seuls, jamais, surtout avec internet.

Alors oui ya des jours affreux ou ça va pas du tout, et ça peut durer un peu, mais il y a tous les autres jours agréables où vous arrivez à faire ce que vous voulez faire depuis longtemps ou que vous allez boire un jus de fruits tropical avec un.e ami.e ou alors vous avez un fou rire devant la photo d'un bébé chien coincé dans un bocal avec une tête de winner ? Je ne sais pas, il y a mille choses qui nous font nous sentir bien, nous sentir en vie et c'est pour ça qu'on reste. C'est pour ça que je vous dit aussi, que ça va passer. Et pourtant je sais que c'est genre méga méga ultra super giga chiant à entendre quand ça va pas, mais, c'est vrai.
Il y a 2 ou 3 jours je pleurais non stop j'étais tout le temps mal et j'avais l'impression que ça ne finirait jamais (j'me disputais avec ma copine) et j'arrivais pas à penser plus loi que ma douleur. Peut-être qu'à ce moment là j'aurais eu besoin de cet article. Même si j'aurais râlé en disant "oué elle est mignonne avec ses phrases à deux balles de "ca va aller mieux gniagniagnia" mais là moi g mal". Bah oui pélo t'as mal mais ce que je dis c'est que t'es pas seul.e, ya des gens qui peuvent t'aider. Et puis qu'en plus ya des portes de sorties, ya des fins ou des atténuations aux douleurs. ça va aller.
Courage à tout le monde et que l'amour vous porte loin,

Cheers,
Louve.

mardi 2 août 2016

Trans ? ._.

     L'autre soir, je me promenais sur twitter, et j'ai réalisé quelque chose. Je lis et écoute souvent des gens parler de leur expérience en tant que femme, en tant que mec homo, etc: et c'est très bien ! J'encourage tout le monde à parler de sa vie et de son expérience en tant que minorité. Seulement, j'ai réalisé que moi, je ne parlais presque jamais de mon expérience en tant que mec trans. Pourquoi ? Parce que je m'estime privilégié. Je suis blanc, de classe moyenne, j'ai été éduqué par des adultes cultivés dans une famille qui m'accepte et m'aime comme je suis, ce qui fait que j'ai toujours eu des facilités à l'école, je n'ai pas de handicap physique... Mais je réalise que... en faisant ça, je m'auto-silence ? Les femmes cis blanches hétéros aisées ont bien raison de parler de ce que c'est d'être une femme (malgré leurs nombreux privilèges), et si les mecs trans ne parlent pas de leur vécu, qui le fera ? Je me rends compte que les gens autour de moi ne se rendent pas forcément compte de ce que je vis, puisque je ne leur en parle pas, en fait... ! Voici donc un article à ce sujet, hop.

     Pour les nouveaux-lles, que signifie être transgenre ? La transidentité, c'est le fait d'avoir une identité de genre différente de celle que celle qui a été assignée à la naissance. Tu es née avec un pénis et tu es une femme, tu es donc une femme trans, par exemple. Cisgenre c'est le contraire: tu as une identité de genre qui est la même que celle qu'on t'a assigné à la naissance: tu es née avec un vagin et tu es une femme, tu es une femme cis, par exemple. 
Hélas, nous vivons dans un monde où être une minorité est compliqué. Être trans, donc, est compliqué. Savoir qu'on risque meurtres, discriminations à l'embauche, harcèlement, suicide... Simplement en étant qui on est, c'est ça être trans, aujourd'hui. Mais je suis pas là pour énumérer une liste de pourcentages alarmants mais parler de: concrètement, vivre en étant trans, qu'est-ce que ça change ?

 Mon corps: argh.


     Vous n'avez pas idée de la galère que c'est de s'habiller quand on est trans. Je suis un mec certes, mais j'aime beaucoup les habits étiquetés comme "féminins". Seulement, si je mets des chaussures à paillettes et une jupe rose, ou même juste un débardeur, je me fais mégenrer: on m'appelle "mademoiselle", on me dit "elle", etc. Du coup, j'essaie de m'habiller assez masculin en général: seulement, quand je me vois dans le miroir en fringues masculines, j'ai juste envie de pleurer tant j'ai l'air féminin et que je n'ai pas les courbes que j'aimerais voir. Sans parler de la galère que c'est de faire du shopping rayon "homme" quand tu fais 1m60, une pure partie de plaisir lolesque (et puis c'est quoi cette idée de designer des pantalons comme si tous les mecs du monde avaient un cul plat sérieux ? Marre). Mais au moins, quand je mets un gros t-shirt noir informe, un gros sweat à capuche, parfois on m'appelle "jeune homme". 

Les médecinEs: argh.

Haha, les médecinEs, la blague. Encore que, j'ai été très chanceux avec les médecinEs, puisque wow, ils ne m'ont pas balancé à la gueule que j'étais un monstre toutes les 35 secondes, ou ils ne m'ont pas foutu en HP à la moindre occasion. Mais, on prend l'habitude de s'attendre à des petites piques, ou à des décalages. Du genre mon ancien psy, à qui j'avais expliqué en long en large et en travers ma transidentité dès le premier rendez-vous, qui s'étonne que je me genre au masculin au bout de 5 mois de psychothérapie (alors que je me genrais au masculin depuis le début...). J'étais sidéré.

Le lycée et les situations sociales: argh.


J'ai du mal à aller au lycée pour des raisons qui ne sont pas directement liées à ma transidentité. Mais, parfois, je n'ai juste pas envie d'y aller parce que je sais que je serai entouré de personnes maladroites et pas éduquées à ça, et que je risque d'entendre des propos transphobes blessants, que tout le monde presque m'appellera par mon prénom de naissance et me genrera au féminin. Parfois j'ai juste la flemme d'affronter la transphobie qui est là partout en permanence, alors j'ai pas envie de sortir de chez moi.

Face aux cis: argh.


     En tant que trans, je vis dans un monde de cis, fait par les cis, pour les cis, un monde transphobe et cissexiste. Ce qui fait qu'automatiquement, les personnes que je côtoie au quotidien (me) disent des choses blessantes sans s'en rendre compte, tous les jours. Et je dois supporter ça, et le pire, c'est qu'on attend que j'éduque tout unE chacunE au sujet de la transidentité. Comme si mon devoir en tant que trans était d'éduquer la planète entière, et de dépenser toute mon énergie là-dedans.
Récapitulons: j'ai eu l'énergie de m'habiller, d'affronter mon reflet dans le miroir, d'écouter des insultes et/ou propos cissexistes/transphobes toute la journée (dans les medias, dans la rue, dans les conversations, etc), j'ai dû affronter une situation sociale, ma dysphorie, et après tout ça, quand on me balance un truc transphobe de plus, je suis censéE rester calme et avoir encore de l'énergie pour expliquer les choses calmement, jusqu'au bout, à quelqu'unE persuadéE qu'iel a raison, et que j'ai tord (alors que je suis le principal concerné.) ? Étonnamment, c'est pas toujours toujours le cas. Bizarre, hein ?
Et puis les cis trouvent souvent ça "difficile" de genrer quelqu'unE de trans correctement. Comme si respecter quelqu'unE était trop difficile. C'est beaucoup plus dur pour quelqu'unE de trans psychologiquement d'être mégenré que pour quelqu'unE de cis d'ajuster les pronoms pour respecter la personne. Etre mégenré c'est vraiment horrible à vivre. Et puis est-ce que tu mégenres ton pote Thierry-le-cis ? Tu l'appelles Thierry, pas Françoise ? Bon bah là c'est pareil, l'asticot.



     Bref, être trans au quotidien c'est fatigant, et c'est la plupart du temps pas une partie de plaisir. J'espère que ces quelques lignes feront comprendre à certainEs ce qu'être trans représente au quotidien, vu qu'on en parle pas beaucoup je trouve.

La bise,

Tara.  

images: 1/500  & origimemes

mercredi 29 juin 2016

Le vendredi 13 mai j'ai voulu mourir.

[Trigger Warning suicide, hôpital (psychiatrique), enfermement.]


Les brancardiers sont arrivés, deux hommes grands, énormes, je me souviens les avoir à peine regardé quand ils sont arrivé tant j'en avais pas grand chose à faire. C'était la deuxième fois que je sortais de cette chambre d'hôpital depuis qu'on m'avait réanimé, j'essayais de retrouver l'automatisme un peu étrange de marcher, celui d'accorder ses mouvements et si j'avais fait mine d'être presque ok pour l'hôpital psychiatrique quand ma mère est arrivée pour venir m'apporter mes affaires, le brancard, les sacs, son regard, m'a fait réaliser où je partais vraiment. Je partais me faire interner. Maman m'a dit que ce n'était pas le cas, qu'on internait les fous à l'asile, mais à ce que je sache, j'étais folle et on me mettait moi aussi dans un asile. Je l'avais déjà supplié la veille de ne pas m'y placer, de me ramener à la maison et de juste me laisser me réadapter, mais elle avait refusé. J'ai pleuré pleuré fort. Mais là, devant le brancards, une fois les sacs embarqués, je me suis juste sentie prise au piège, encore plus qu'avant. Et je pensais que jamais de ma vie je n'allais me sentir aussi contrainte, mais j'avais tort. On m'a fait m'allonger sur le matelas entouré de métal et les hommes m'ont soulevés, j'ai pensé qu'ils étaient extrêmement forts mais cette pensée à vite été chassée par les larmes silencieuses de la peur qui me grattait le ventre. Je ne savais pas où j'allais, tout ce qu'on m'avait dit c'était que c'était un hôpital psychiatrique, en Picardie. Après j'ai su que c'était à Clermont, dans l'Oise. J'ai retrouvé mon téléphone, envoyé quelques sms, ma copine me manquait à n'en plus pouvoir, mon meilleur ami et ses mots rassurants étaient comme une part de moi à laquelle je n'avais plus accès. On m'a fait monter dans l'ambulance et commencé à rouler. Un homme, un des brancardiers à commencé à me raconter sa vie. Je n'avais pas envie d'écouter, je n'avais pas envie qu'il me parle. Je n'avais pas besoin de connaître sa vie à lui alors que tant d'autres m’inquiétaient déjà et que je venais de retrouver la mienne. Il me disait de lui dire s'il me gênait, lui dire si je le gêne. Non, personne ne dit ça. Personne ne dit à son ambulancier quand ille sort d'un service de réanimation en vue d'aller dans un HP « ta gueule mec, j'en ai rien à faire ». J'ai posé quelques questions, fais mine d'écouter. J'avais mal au crâne, le trajet n'en finissait pas. Il me parlait de reprendre les études que j'avais définitivement arrêté depuis novembre suite à une phobie scolaire sévère.

« Pourquoi tu fais plus d'études ? »
« Parce que je suis malade »
« Bah j'ai été obèse j'ai quand même fait des études. »
« C'est bien pour vous. »

J'ai tourné la tête de l'autre côté, fermée autant qu'on le peut quand on est dans un brancard à côté d'un homme chauve de 55 ans qui s'ennuie. La discussion s'est diminuée jusqu'à ce qu'on finisse par arriver. On m'a fait patienter plusieurs heures seule dans un accueil, un infirmier a fini par me parler et noter en un quart d'heure quelques informations sur moi dans un bureau. C'était un homme agréable, mais je sentais que c'était parce que j'étais une jeune fille blonde et blanche qu'il était aussi gentil, il l'a dit plusieurs fois après "vous n'avez pas votre place ici". Deux heures après on m'a fait rencontrer une psychiatre accompagnée de l'infirmier à qui j'avais précédemment parlé. Elle était rude, sévère, je me sentais agressée et non libre, je balançais mes pensées comme je pouvais « oui j'ai été dans plusieurs relations abusives, oui je me suis faite violée, oui je connais pas mon père, oui j'ai coupé contact avec le reste de ma famille, oui oui oui tout ça tout ça oui j'ai déjà essayé de mourir il y a quelques mois oui oui ».

L'infirmier m'a gentiment donné quelques cigarettes, j'ai pu sortir les fumer dehors, on m'a fait voir un médecin, histoire de contrôler si tout allait bien encore. L'infirmier m'a autorisé à prendre une douche dans une des cellules d'enfermement. Quand il a ouvert la porte de la cellule j'ai sentie la peur se mettre à gratter de plus belle dans mon ventre quand elle c'était adoucie avec ces heures d'attentes. Dans la pièce, un lit en fer visé au sol, des attaches en cuir pour les poignets  et les pieds. Rien d'autre dans cette pièce. Juste à côté une petite salle de bain avec un lavabo des toilettes et une douche au plafond. L'eau était froide et a vite inondé la salle de bain. J'avais froid et je me concentrait sur cette douleur physique plutôt que sur le reste. C'est en retirant mes vêtements que j'ai vu les marques bleues, violettes, vertes, oranges et rouges sur mes bras. D'énormes bleus faits par les perfusions. Et ce n'était que le début de leur camaïeu.  

Je continuerai bientôt. 
Louve. 

samedi 7 mai 2016

Why do I really really LoVE Melanie Martinez ?

Why do i absolutly love Melanie Martinez ?


Je suis là aujourd'hui sortie d'outre tombe pour parler d'une artiste que j'aime beaucoup et qui est très chère à mon cœur. Je veux bien-sûr parler d'Indila !! Non ceci est une blague. Non pas que je n'aime pas Indila mais surtout que j'en ai rien à foutre et qu'en plus je suppose que vous avez lu le titre donc vous doutez que je vais parler de Melanie Martinez.



J'ai connu Martinez vers septembre octobre 2015 je pense, elle était encore pas très très connue en France et avait sorti son premier album Crybaby quelques temps avant -je suis pas précise je sais pas vraiment quand mais j'm'en fiche.- J'étais tombée sur elle parce que j'écoutais beaucoup Halsey à ce moment là et qu'elle était proposée sur Spotify. Par curiosité j'ai prêté une oreille, puis deux, puis un pied, un ventre une main un foie une moelle épinière et puis finalement un cœur en fait parce que je crois que j'ai vraiment eu un réel crush sur sa voix, sur son univers sur tout en fait. J'aime tout ce qu'elle fait.


Du coup je ne sais pas bien par où commencer. Déjà parce que j'ai pas mal de choses à dire et ensuite parce que je ne sais pas trop organiser ma pensée donc je pense que je vais juste balancer le truc et on verra comment ça prend forme au final.

Ce que j'aime beaucoup dans la musique de Melanie Martinez, c'est que c'est uniquement elle. On peut sentir sa patte sur chacun de ses textes, on peut sentir son cœur et son originalité à chaque fois. Il y a pleins d'artistes qu'on écoute et pour lesquels on se dit « arf mais c'est toujours la même chose. Chaque chanson c'est la même chose ptn » ça n'empêche pas d'apprécier, ma foi, et puis on est sensible à tel truc ou tel autre truc c'est pas le débat. Le débat, du moins, ce que je voulais dire, c'est que je RESSENS chacune de ses chansons. Les unes après les autres elles me font quelque chose à l'intérieur de moi, je les distingue et je les aime indépendamment les unes des autres.
Un autre truc que j'aime et qui je pense, me touche, c'est leur ambiance. Elles sont toutes différentes, parce que je viens de le dire et que vous buvez mes mots comme un délicieux met à la grenadine, mais aussi parce que, si l'univers de Melanie (dont je vais parler dans deux minutes patience) est plutôt défini (much compréhension louve bravo), on retrouve une partie différente d'émotions à chaque fois. Si certaines chansons veulent me faire pleurer, d'autres me font réfléchir et d'autres m'émeuvent ou je sais pas c'est assez particulier. Je ne pense pas ressentir la même chose à chaque fois et j'ai l'impression de ressentir Exactement ce que l'auteure a voulu que je ressente.


Bon du coup : l'univers de Melanie, parce qu'il faut bien en parler c'est un peu un gros clou de son estrade donc bon, mieux vaut pas l'oublier. L'ambiance qu'elle essaie de manier dans ses clips, sa musique, c'est quelque chose d'enfantin. Quelque chose de glauque et sucré à la fois. Je pense que c'est ça qui fait sa différence, ça qui fait qu'elle est originale et qu'elle sort du lot. Ça qui fait qu'il est dur de rester totalement indifférent face à ces trucs. Parce que ça met mal à l'aise, c'est perché, c'est coloré c'est beau c'est esthétique. [TW évocation viol] Dans certaines chansons, comme Tag you're it, elle décrit une histoire de viol dans les yeux d'une petite fille, du moins d'une enfant qui ne comprend pas. Elle décrit une scène affreuse, douloureuse, mais vu par une enfant qui prend la course poursuite comme un jeu. Le glauque de la scène en décalage avec ce que s'imagine l'enfant qui la vit est tout à fait senti dans le rythme, dans la voix de la chanteuse. [//fin tw//]




On sent qu'elle a définitivement une idée très précise de ce qu'elle veut faire. Car en plus d'écrire ses chansons et les composer pour la plupart, elle réalise aussi ses clips, du moins la plupart encore. Dans son album, Crybaby -qui était le surnom qu'on lui donnait quand elle était petite- elle parle de ce personnage, de Cry baby, et de sa vie. De ce qui s'y passe et de ce qu'elle vit. Tout le monde peut se reconnaître un peu dans Cry baby, dans ses regrets, sa vision des choses, de l'amour, de ce qu'elle veut, de sa famille... Les fans se sont pas mal attaché-e-s à Cry baby, et Melanie dit que malgré le fait que ses prochaines chansons ne parleront pas de Cry baby, mais d'un autre personnage, il y aura toujours un lien.

En 2012 elle participe à The Voice US edition et finira 6e finaliste. Pourtant en début 2014 elle sort son premier EP Dollhouse et juste un peu plus tard son album Crybaby. Si on entendait pas trop parler d'elle au tout début, tout à totalement explosé cet automne je crois bien. Elle faisait un concert à Paris pour sa tournée, devinez qui voulait y aller de tout son cœur ? [spoiler : c'est moi] Résultat les places se sont vendues en 3heures et je suis arrivée une demie heure après la rupture de stock. J'ai essayé de me consoler en me disant que de toute façon j'étais pas là ce soir là et que j'avais quelque chose à faire le soir du concert mais quand même j'avais bien les boules pour être honnête.

[tw emeto pour le dernier gif]


Si elle est aussi importante pour moi, c'est parce que j'ai vraiment eu un réel coup au cœur en l'écoutant. Ça m'a fait comme une caresse et non pas une claque, c'était comme un peu évident et ça me rendait heureuse de découvrir une nouvelle chanson qu'elle avait pu interpreter par ci par là sur youtube. Je me suis attachée à l'univers, l'ambiance. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps sur Carrousel, je me suis reconnue dans Soap et je suis devenue dingue de Pity Party. Parfois des paroles me reviennent de nulle part comme si elles faisaient partie de moi maintenant et j'adore ce sentiment. J'ai hâte de voir ce qu'elle va faire de nouveau, hâte de la voir évoluer et faire de neuf. J'ai hâte de tout parce que j'ai confiance en Melanie Martinez.

Bon du coup je sais pas si j'ai bien vendu mon truc mais j'avais pas mal envie d'en parler, parce que j'avais pas mal de choses à dire même si c'est un peu brouillon bordélique as usual. Désolée pour la fin dans laquelle j'me suis un peu emportée, mais bon c'était obligée ok, vous lisez mes articles, vous lisez mes sentiments et mes états d'âme c'est le but cest le principe ok c'est comme ça dsl.


Cheers,
Louve.

dimanche 13 mars 2016

Pourquoi on aime internet - Les suggestions youtube de Tara #2

     Etant donné que depuis mes premières suggestions youtube je n'ai pas arrêté de passer du temps sur ce-dit outil du web, voici une petite pelletée d'autres chaînes youtube qui ont attiré mon attention et que j'apprécie. C'est parti.

Ma youtubeuse préférée - Masculin Singulier




     Bon, c'est sans doute maintenant devenu un classique vu que l'audience de ce brave homme s'élargit de plus en plus. Mais je voulais le mettre quand même ici au cas-où, et parce que c'est un de mes vidéastes préférés du net. Pourquoi ? Parce que le mec, Guilhem, arrive à tenir une blague au second degré depuis deux ans sans jamais avoir placé un "non j'déconne", et ça c'est beau -moi au bout de 30 secondes avec unE interlocuteurice perplexe je tiens plus.




Des revues cools et branchées du net - Le Club



     En guiguies qui se respecte, je suis unE grandE fan de la chaîne de Guilhem ("Masculin Singulier" donc, pour celleux au fond) et de son pote Pierre Lapin. Le principe de base c'est qu'ils postent une vidéo tous les mardis où ils parlent des trucs cools et branchés d'internet, mais pas que ! Je dois avouer que mes vidéos préférées de la chaîne du Club sont celles qu'ils font tous les ans lors du festival South by Southwest à Austin aux Etats-Unis, qui regroupe nouvelles technologies et musique, entre autres. Les deux gadjos y vont surtout pour kiffer les concerts, et leurs vidéos drôles et bien foutues font découvrir plein d'artistes souvent peu connuEs qu'ils interviewent. Et si je vous en parle maintenant c'est parce que les deux gars sont arrivés à Austin il y a peu, et que le festoche va bientôt (ou a déjà ?) commencer, donc on attend impatiemment leurs vidéos qui devraient arriver sans peu tarder...

Le Club à South by Southwest 2015:



Les recettes les plus swag - Hot For Food




     Honnêtement mes blogueureuses et youtubeureuses de cuisine préféréEs, et de loin. Leur principe c'est de rendre la cuisine vegan appétissante pour toutE unE chacunE: iels véganisent des recettes que chacunE penserait impossible à manger vegan, du genre tacos, mac'n'cheese, pesto, hot dogs, pancakes, desserts et comfort food en tout genre... Mais aussi des plats "traditionnels". Lauren et John, les deux créateurices, ont en plus un aura sympathique et je les trouve agréables à regarder dans des vidéos, et aussi bien marrantEs. Et pour couronner le tout, leurs vidéos sont pour la plupart rapides, et toujours efficaces, et l'esthétique est toujours soignée. Rien à dire.



Des docus de qualiteyy - Usul



   Je connaissais Usul pour ses vidéos humoristiques axées jeux vidéos, mais j'ai découvert (cent ans après, certes) ses documentaires il y a peu, et j'ai a-do-ré. Ils sont simples, bien foutus et bien documentés, et pour le coup, vraiment faciles d'accès. Ils traitent de sujets toujours liés aux sciences sociales, de la philo à l'économie en passant par la sociologie, avec toujours un message politique lié à l'actualité. C'est à mes yeux important de soutenir un tel projet et surtout de le regarder, parce que ce dont il parle, ça nous concerne, nom de Dieu. Ça aide à comprendre tout un tas de choses qu'on aurait du mal à comprendre sans, étant donné qu'il relaye des informations que les médias traditionnels n'ont aucun intérêt à montrer, et ses vidéos donnent des outils qui permettent de mieux comprendre l'actualité. Je peux comprendre qu'il ne soit pas simple de se poser devant une vidéo d'une demi-heure, qui plus est un documentaire, mais c'est tellement intéressant et bien foutu qu'on ne voit pas le temps passer.
Alors j'en parle comme d'un youtubeur, mais Usul a la plupart de ses vidéos sur dailymotion (pour raisons de droits d'auteurE il me semble), lien que je vous met ici !




Et je ne vais quand même pas finir cet article sans un peu de self-promotion... 


Il y a quelques mois, j'ai ouvert une chaîne youtube, débutantE. Pour diverses raisons je n'avais pas sorti de vidéo depuis sa création, jusqu'à mardi dernier !J'ai publié un vlog que j'ai filmé pendant mon séjour à Amsterdam la semaine dernière, que voilà.


Si jamais un article sur mon voyage à Amsterdam, quelques impressions de la ville et quelques tuyaux ou autre vous intéresse, faites-le moi savoir ! Y'a des trucs sympas en bas des articles où vous pouvez nous laisser des p'tits mots, j'vous jure, truc de ouf.

En espérant que ces chaînes vous intéressent !

- Tara.

jeudi 10 mars 2016

Les mésaventures nulles de Louve : The tinder Series, EPISODE 2.

The Tinder Series.


    Pour être honnête j'ai bof envie d'écrire cet article, parce que c'est pas mon mood en ce moment mais j'ai eu plusieurs retours mignons sur le premier sans même parler des gens que j'ai rencontré grâce à toutes ces dating apps.
Du coup, bah, je vais me laisser porter par le vent et parler du truc (parce que ouais ça se partage quand même.) en roue libre, sans tenter de trop conter mes mésaventures avec les gens que j'ai rencontré dessus.




   Alors, déjà, THE question que je me posais en étant sur tinder au début.

1) pourquoi faire juste du sex avec un mec c'est si facile ?
Non parce que texto, les mecs tu vas les voir, pour la plupart ils te proposent déjà un plan, et les autres t'as juste à discuter 3 minutes et c'est bon c'est plié, t'as une heure et un rdv. Et en fait la question n'a pas lieu d'être c'est comme ça c'est tout bye. 

2) Pourquoi les meufs font les divas comme ça ?
Au final oui, elles répondent à peine, posent peu de questions, et on dirait qu'elles attendent qu'on leur sorte le grand jeu, je ne comprends pas. Mais bon je critique, mais je pense que je fais pareil en fait. C'est un peu chaud de faire autrement quand t'as 500 matchs de mecs qui veulent te pécho en faisant la cours et en même temps en faisant genre que non c'est trop des nice guys absolument sur Tinder pour se faire des amiEs.

3) Où sont les gens pas cis svp ???
Spoiler : Sur okcupid.

   Donc du coup ça avance mon truc, okcupid c'est plutôt sympa et joli. C'est blindé de gens sympas et attention bonus, tu peux empêcher les personnes hétéros de voir ton profil. Après c'est très divers et même s'il y a peu de monde, il y a de gentilLEs personnes. Tout le monde est très friendly et ouvert et cool, c'était un beau passage sur ce site même si j'en ai tiré qu'un date moyen après...
Je reparlerais probablement d'okcupid plus tard, parce que c'était vraiment bien fichu et parce que, bah, parce que je fais ce que je veux.

    Après une autre de mes grandes questions c'était : Pourquoi n'y a-t-il pas de Grindr mais pour les meufs ? J'veux dire, un site de rencontres pour lesbiennes en fait, plutôt orienté sur le sexe. J'ai pas mal cherché et j'ai trouvé Gayvox. Du coup j'ai testé et... Euh. Bah c'était bien ce que je cherchais. Mais la moyenne d'âge était beaucoup plus élevée que ce à quoi j'aspirais. Ce qui peut carrément être cool pour certainEs !! J'pense que c'est pas une énorme nouvelle parce que c'est une app plutôt connue en France apparemment mais j'ai pas l'impression que ça soit très famous auprès des personnes en dessous de 30 ans en fait ? Du coup bah, je pose ça là.


   Donc du coup, je vais quand même raconter quelques petits trucs de dates Tinder que j'ai eu, parce que ça reste rigolo avec le recul même si ça me prenait la tête assez fort à l'époque. Jadis. Autrefois.

    Le premier que j'ai rencontré était gentil. On avait plusieurs points communs et on discutait beaucoup. J'ai pas trop stressé à le rencontrer, parce qu'il se présentait comme autre chose qu'une violente menace ou un nice guy relou. (oui.) Du coup on a pris un café (j'ai menti, c'était un thé.) et on a beaucoup discuté blablabla. J'ai cette manie de SYSTÉMATIQUEMENT parler de mes exEs à chaque date, au moins ça fait un truc à raconter et puis ça permet de faire fuir les relous en leur disant que oui, j'ai déjà été avec quelqu'un et je vais pas faire genre du contraire pour tes beaux yeux coco-tte. Bon du coup ce mec, ce mec je l'ai embrassé, et un peu plus mais bon euh voilà. Et on a fini par se revoir plus tard.
Quand on discutait, il parlait déjà de me présenter à ses potes etc, ce qui n'était mais pas, pas, pas du tout mon truc. En plus j'étais pas dans l'optique d'un truc sérieux et je lui avais dit plusieurs fois. On a fini par se revoir chez moi et c'était très malaisant. Il parlait de m'offrir des roses et voulait absolument qu'on danse (???). Du coup j'me suis mise à chialer en lui disant que c'était pas ce que je voulais, on a arrêté de se voir et de discuter après ça.
GG hein.

    La seconde était jolie, vraiment jolie. Elle était adorable et intelligente. On discutait activement quand on se voyait et on a eu deux dates les mercredis après midis. On parlait de trucs persos et on se complimentait. On savait toutes les deux plus ou moins comment ça allait finir. Au second rendez-vous, on s'est embrassées et j'étais très très contente de ça. Après on a arrêté de se voir sans trop de raison, elle avait ses trucs, j'avais les miens et ni l'une ni l'autre n'a eu le besoin de reprendre contact. Si je croisais cette fille dans la rue, je serais contente de la voir. De savoir comment elle va etc. C'est une belle personne.

    La 3e m'avait proposé de se balader à Paris, après quelques très très rapides échanges sur tinder. J'ai accepté et on s'est retrouvées pour dîner au Subway de façon très fancy. Elle était mimi et agréable, mais je n'avais rien à lui dire. Je lui posais des questions tant que j'en avais mais je ne savais pas comment orienter le truc, j'y comprenais pas grand chose. Au moment de se quitter elle m'a embrassé un peu maladroitement (façon machine à laver tbh) et on s'est revues quelques jours après, chez elle. Et quelques jours encore après, chez moi. Elle était gentille hein, mais vraiment, vraiment, vraiment on avait rien à se dire et elle avait cette manie de me faire un énorme collier de suçons dans le cou, ce qui n'était pas facile à cacher après. J'ai fini par arrêter de donner des nouvelles. Elle allait trop loin pour moi et j'ai paniqué j'ai pas su comment lui dire. J'ai pensé qu'en faisant juste silence radio, ça passerait. Et c'est passé.
Si je la croisais dans la rue, cette fille, j'aurais vachement honte d'avoir agi comme ça. J'espère qu'elle va bien et qu'elle s'est trouvé quelqu'un de bien avec qui elle peut partager.

Il y en a eu d'autres mais j'ai un peu la flemme d'en parler là. C'était juste histoire de me la péter parce que j'ai eu des dates you know oh yeah.

    Bon, du coup, la prochaine fois je raconte d'autres trucs, d'autres expériences que j'ai eu sur Tinder. Je pense qu'en 3 épisodes j'aurais fini d'en parler héhé. Je parlerai aussi des conversations que j'ai pu avoir avec les gens de l'app et comment ça s'est fini (je réactiverai mon compte juste pour aller faire de sublimes screens, juste pour vos beaux yeux étincelants.)

Des bises sur votre faciès délicat et sensuel. 
- Louve.